La cryptomonnaie : un nouveau combat féministe ?

Savais-tu qu'il n'y avait que 10% de femme développeuse ? À ton avis, quel milieu pourrait être autant, voire encore plus inégalitaire ? 🤔

As-tu déjà entendu parler des cryptomonnaies ? Ces monnaies numériques en usage sur Internet, indépendantes des réseaux bancaires et liées à un système de cryptage. Quand on parle de crytpo, on parle aussi de blockchain, qui permet d’échanger ces monnaies virtuelles en toute sécurité car toutes les informations disposent d’une parfaite traçabilité.

Selon une étude publié par Longhash, 37 start-ups de blockchain sur 100 n’avaient aucune femmes dans leur équipe…

La même étude Longhash annonçait que 78 sur 100 des entreprises auditées n’avaient aucune femme, nada, zero dans leur comité de direction !

Le milieu de la finance est donc lui aussi un milieu très masculin, encore plus quand c'est lié à la tech comme dans les sujets cryptomonnaies.

Et cela se vérifie également dans l'investissement : la proportion de femmes qui investissent dans les cryptomonnaies varie entre 15 et 20 %. Pourtant, ce n'est pas la volonté qui manque, puisque 43% des personnes qui souhaitent investir dans les cryptomonnaies sont des femmes. C’est ce que rapporte une étude de Grayscale, le plus grand gestionnaire d’actifs numériques au monde.

Amandine Claude alias La Mineuse, est venue nous donner une belle leçon d'empowerement dans cet évènement dédié aux cryptomonnaies que tu peux voir et revoir sur notre chaîne Youtube ⬇️

Le constat : des inégalités encore très présentes  

De manière très concrète, Amandine nous expliquait que dans le milieu de la cryptomonnaie, elle était confronté à un univers quasi totalement masculin avec une sous représentation plus qu'évidente des femmes. Plateau télé, webinar, influenceurs, auteurs... Les femmes semblent tout simplement avoir déserté ce milieu.

Un milieu encore très (trop) masculin

Pourtant, il y a des femmes expertes sur ces sujets en France : des ingénieures  très talentueuses, des CEO, des chercheuses. Le problème, c'est qu'elles ne sont pas visibles.

En voici quelques exemples :

Sajida Zouarhi
  • Sajida Zouarhi qui est une ingénieure blockchain : à seulement 29 ans  elle a déjà crée une plateforme décentralisée de don d'organes, co-fondé le Blockfest (premier festival des blockchains en France) et présidé un think thank. Plutôt impressionnant.

Giulia Mazzolini
Claire Balva

Pourquoi est-ce important de faire partie de la révolution cryptomonnaies en tant que femme ?

Les cryptomonnaies c'est le futur, donc le plus tôt on baigne dedans, le mieux c'est. C'est une révolution comparable à celle d'internet dans les années 80 : ceux qui se sont vite adaptés au numérique et à ces outils ont été gagnants. Alors si tu es une femme et que ça t'intéresse, saisis-toi de cette occasion unique : c'est le moment de prendre part au monde de demain.

Le but est également de tendre vers une liberté financière, ou au moins de dynamiser son portefeuille. Les cryptomonnaies peuvent être une manne de revenus et peuvent contribuer à une certaine redistribution des richesses.

C'est aussi un argument d'empowerement et d'indépendance financière vis à vis des hommes. Pour plus d'information à ce sujet, tu peux consulter ces différents podcast cité par l'audience lors de la conférence :

Les bases de la cryptomonnaie

Il y a aujourd'hui plus de 8500 cryptomonnaies différentes. La plus connue est le bitcoin. Le milieu évolue vite : beaucoup disparaissent et apparaissent constamment.

Un crypto-actif  est une monnaie virtuelle, une monnaie numérique avec des caractéristiques bien précises.

  1. Elle s'échange de pair à pair (un peu comme du téléchargement bittorrent) ça signifie qu'il y a un échange d'égal à égal.
  2. Sans tiers de confiance : c'est un élément primordial : elles ne sont pas régulées par l'autorité centrale que sont habituellement les banques. Concrètement, une cryptomonnaie est une monnaie indépendante des banques.
  3. Décentralisées : le réseau est sécurisé par ses différents acteurs et actrices et il est décentralisé.

Et le bitcoin ?

Le Bitcoin a été crée en 2009 par Satoshi Nakamoto. L'idée de Satoshi c'était de créer une monnaie indépendante de toute autorité centrale, qui puisse être transférée électroniquement de manière rapide et à moindre frais. Concrètement ça a plutôt bien marché : aujourd'hui on peut envoyer 100 000 € en bitcoin, cela se fait en 10 minutes avec tout au plus 10 euros de frais.

La décentralisation

La grande différence avec les monnaies Fiat (monnaie dont la valeur est assurée par un gouvernement, qui impose son cours légal sur un territoire donné, comme le dollar ou l'euro) c'est que bitcoin est crée numériquement par une communauté de personnes à laquelle tout le monde peut adhérer. Une caractéristique fondamentale est la décentralisation. On supprime l'organe central : la banque, et tout le monde sécurise le réseau.

Le Minage

Les Bitcoins sont fabriqués par le processus de Minage : les bitcoins sont créés grâce à des machines qui tournent toute la journée pour répondre à des calculs algorithmiques qui sécurisent la blockchain. On utilise leur puissance de calcul et en récompense on donne à ses machines du bitcoin ou des fractions de bitcoin, que peut récupérer leur propriétaire.

L'offre limitée

Une autre grande différence par rapport aux monnaies classiques que l'on a connu jusqu'alors, c'est que la quantité maximale de Bitcoin est limitée : elle ne pourra jamais dépasser 21 Millions de bitcoins. C'est une grande différence car le bitcoin est voué à devenir de plus en plus rare contrairement à nos monnaies fiats qui se dévaluent. Par exemple avec la crise du covid, la plupart des États vont créer de la monnaie pour rembourser nos dettes nationales. Et plus il y a de monnaie en circulation, plus elle se dévalue. Le bitcoin vient créer une réserve de valeur pour le futur.

Qu'est ce que la blockchain ?

Se représenter la blockchain

On dit que la blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle.

Registre distribué

Quand on te dit "registre",  imagine un grand livre dans lequel on enregistre l'ensemble des transactions du réseau. On note tout et quand le livre est fini, on en prend un autre à la suite. Votre pile de livre c'est ce qu'on appelle la chaîne de bloc d'où le nom : Blockchain.

On dit qu'il est "distribué" car ce registre est partagé entre toutes les personnes qui sécurisent les noeuds du réseau que constitue la blockchain. Toutes les personnes qui ont une copie de la blockchain sur leur ordinateur sécurisent le réseau.

Traçabilité, transparence, et sécurité

La blockchain est transparente car consultable par tous·tes. Le logiciel Bitcoin est Open Source, c'est à dire que n'importe qui peut vérifier et regarder son code, il a d'ailleurs été audité des milliers de fois et pourra toujours l'être.

Elle est également sécurisée car elle fonctionne sur une technique de cryptographie bien spécifique : la cryptographie asymétrique avec un système de clé privée et clé publique.

Par où commencer pour se lancer ?

Tu peux déjà commencer par consulter ce document fait par Amandine exprès pour les débutant·es en cryptomonnaies.

Voici également un Ted X de Owen Simonin alias Hasheur qui vulgarise les cryptomonnaies sur Youtube dans le but de les démocratiser.

Hasheur : le pro des cryptomonnaies

Quelles ressources pour se former ?

Si le développement, la blockchain et les cryptomonnaies t'intéresse tu peux tout à fait creuser ces sujets lors de notre formation à Ada Tech School. Nous avons en effet dédié la journée du vendredi pour pouvoir se pencher sur les sujets de ton choix toujours avec l'aide d'un encadrant. Pour plus d'information, n'hésite pas à consulter notre site. Et si tu te sent prêt·e, tu peux candidater juste ici ! 😊

À propos d'Ada Tech School

Ada Tech School est une école d’informatique inclusive, qui forme au métier de développeur·se en 21 mois. Elle a trois campus : Paris, Nantes et Lyon. Au sein de l'école, les apprenant·e·s apprennent en faisant grâce à une pédagogie alternative inspirée de Montessori, approchant le code comme une langue vivante et favorisant la collaboration et l’entraide grâce à des projets collectifs. L’école doit son nom à Ada Lovelace, qui fut la première programmeuse de l’histoire.

Après neuf mois de formation, les apprenant·es sont opérationnel·le·s et prêt·e·s à réaliser leur apprentissage - rémunéré - pendant douze mois dans une des entreprises partenaires de l’école (Trainline, Deezer, Blablacar, JellySmack, Back Market...).

Aucun pré-requis technique n’est exigé pour candidater. Il suffit d’avoir plus de 18 ans. La sélection se fait en deux temps : formulaire de candidature puis entretien avec une réponse sous 2 semaines. Pour plus d’informations sur la formation, télécharge notre brochure de présentation.