Reconversion dans la tech : comment identifier et valoriser vos compétences transférables

Toute reconversion professionnelle, y compris dans la tech, repose sur le socle de vos compétences transférables : vous les avez développées au fil de vos expériences et elles seront de précieuses alliées pour réussir votre transition.

Avec cet article, nous vous guidons à travers trois étapes essentielles pour tirer profit de vos compétences transférables : comprendre précisément en quoi elles consistent, savoir les identifier, et apprendre à les valoriser pour vous offrir les meilleures chances de réussite dans votre nouvelle carrière.

Reconversion dans la tech - Les autres ressources à parcourir :


1. Qu'est-ce qu'une compétence transférable ?

a) Définition

Les compétences transférables sont des aptitudes qui peuvent être utilisées dans divers emplois ou secteurs. Elles incluent des compétences techniques, comme la maîtrise d’un logiciel, et des soft skills, comme la capacité à collaborer, la ténacité ou l’adaptabilité. Contrairement aux compétences spécifiques à un métier, elles s’appliquent dans plusieurs environnements professionnels. Ces compétences se développent dans des contextes variés : emploi, bénévolat, études, loisirs ou même vie quotidienne.

b) Pourquoi sont-elles utiles dans la tech ?

Les métiers de la tech nécessitent souvent des compétences générales telles que la collaboration, la créativité ou la résolution de problèmes. Ces aptitudes sont recherchées pour travailler efficacement dans des environnements dynamiques et diversifiés.

Voici quelques exemples de soft skills très appréciés dans le monde de la tech :

Résolution de problèmes : Si vous avez déjà dû trouver des solutions à des défis complexes, que ce soit en réparant un appareil ou en désamorçant un conflit, ces compétences sont idéales pour le debugging et l’écriture d’algorithmes.

Travail d’équipe : Avoir collaboré sur des projets, que ce soit dans une équipe sportive, au sein d’une association ou au travail, vous prépare à évoluer dans des équipes tech qui valorisent la coopération.

Créativité : Si vous avez une fibre artistique ou aimez imaginer des solutions innovantes, cela peut être un atout pour concevoir des interfaces utilisateur attrayantes ou pour résoudre des problèmes d’une manière originale.

Gestion du stress : Les métiers exigeants où il faut faire face à des imprévus – restauration, événementiel ou même gestion familiale – vous entraînent à garder votre calme face à des deadlines serrées ou des bugs complexes.

Adaptabilité : Si vous avez déjà changé de domaine ou travaillé dans des environnements variés, cela montre que vous pouvez rapidement assimiler de nouvelles technologies ou méthodes.

Soft skills et expériences passées - Kathleen Fu

Pour aller plus loin, consultez notre article Les qualités nécessaires pour devenir développeur·se informatique.

2. Comment identifier vos compétences transférables ?

a) Effectuer un bilan de compétences

Un bilan de compétences est une démarche structurée et encadrée qui vous permet de faire le point sur vos expériences, vos aptitudes et vos aspirations professionnelles. Il est particulièrement utile si vous envisagez une reconversion, pour vous aider à trouver une formation adaptée ou simplement prendre conscience de vos atouts !

En quoi consiste un bilan de compétences ?

Bien souvent, le bilan de compétences se découpe en trois grandes étapes :

  1. Analyse préliminaire : Vous définissez vos besoins, vos attentes et vos objectifs avec un·e consultant·e.
  2. Investigation approfondie : Vous explorez vos compétences techniques, vos soft skills, vos motivations et vos freins. Cette phase peut inclure des tests, des questionnaires à remplir vous même ou à faire remplir par votre entourage, et des entretiens personnalisés.
  3. Synthèse et plan d’action : Vous établissez un plan concret pour atteindre vos objectifs : formation, changement de métier, ou recherche d’emploi.

La durée d’un bilan de compétences varie entre 16 et 24 heures, réparties sur plusieurs semaines pour vous laisser de le temps de prendre du recul et de réfléchir.

À qui s’adresser pour l’effectuer ?

  • L’Apec : Si vous êtes cadre ou jeune diplômé·e, l’Apec offre des bilans gratuits ou cofinancés, souvent très bien adaptés aux profils expérimentés.
  • Centres spécialisés : Les Greta ou les CIBC (Centres Interinstitutionnels de Bilan de Compétences) proposent des accompagnements encadrés par des expert·es du développement professionnel.
  • Chance : Cette plateforme en ligne allie technologie et accompagnement humain pour vous guider pas à pas. Accessible et moderne, elle s’adapte à votre emploi du temps.

Comment financer un bilan de compétences ?

Un bilan de compétences peut coûter entre 1 500 € et 2 500 €, mais vous avez plusieurs solutions pour le financer :

  • Le Compte Personnel de Formation (CPF) : Grâce à vos droits CPF, vous pouvez couvrir tout ou partie des frais. Le bilan de compétences est l’un des usages les plus courants du CPF.
  • France Travail : Si vous êtes en recherche d’emploi, votre conseiller·ère peut inclure cette démarche dans votre projet de retour à l’emploi.
  • Votre entreprise : Parlez-en à votre employeur·euse. Le plan de développement des compétences ou une demande de financement via un OPCO (Opérateur de Compétences) sont des options possibles.

En bref, faire un bilan de compétences, c’est une belle façon de prendre soin de vous et de votre avenir professionnel. Vous n’êtes pas seul·e dans cette démarche, et chaque étape peut vous rapprocher un peu plus d’un métier qui vous correspond vraiment !

b) La méthode alternative : introspection et exploration

Si vous préférez une démarche plus autonome, vous pouvez faire un point sur vos compétences par vous-même. Avec un peu de méthode, de réflexion et l’aide de votre entourage, vous pouvez obtenir des résultats précieux. Voici comment procéder :

1. Prenez le temps de réfléchir à votre parcours

Commencez par une introspection approfondie. Posez-vous les bonnes questions :

  • Quels succès ai-je obtenus dans mes précédents rôles ou projets ?
  • Quelles tâches ou missions m’ont procuré le plus de satisfaction ?
  • Quelles compétences ai-je régulièrement mises en pratique, que ce soit dans un cadre professionnel, personnel ou bénévole ?

Notez tout ce qui vous vient à l’esprit. Même les petites réussites comptent : elles révèlent souvent des compétences que vous sous-estimez.

Introspection - Look Inside Yourself de bambashkart

Pour aller plus loin, explorez des offres d’emploi dans le secteur que vous visez. Identifiez les compétences qui reviennent souvent et comparez-les avec votre propre expérience. Cela vous donnera des pistes pour aligner votre profil avec les attentes du marché.

2. Faites appel à votre entourage

Vos proches, collègues, ancien·nes managers ou camarades de formation peuvent avoir un regard précieux sur vos compétences. Parfois, nous avons du mal à voir nos propres forces, mais les autres peuvent les percevoir facilement.

Posez-leur des questions comme :

  • Quelles sont mes forces, selon toi ?
  • Y a-t-il des moments où tu m’as vu exceller dans une tâche ou un projet ?
  • Quels traits de caractère ou aptitudes trouvent-ils particulièrement utiles chez vous ?

Leur retour peut vous surprendre et enrichir votre réflexion.

3. Utilisez des outils en ligne pour affiner votre analyse

De nombreux outils existent pour compléter votre travail introspectif et vous donner des indications sur votre style de travail :

En combinant introspection, feedback de votre entourage et outils, vous pouvez construire un portrait fidèle de vos compétences et de votre potentiel. C’est une approche qui demande du temps et de la rigueur, mais elle peut être tout aussi efficace qu’un bilan de compétences, à condition de vous impliquer pleinement dans la démarche !

3. Comment valoriser vos compétences transférables ?

a) Sur votre CV et lettres de motivation

Ajoutez une section dédiée aux compétences transférables en lien avec le poste visé.

  • Illustrez-les avec des exemples concrets : “Gestion de projet : organisation d’un événement associatif regroupant 30 participant·es, incluant la logistique, la communication et la gestion du budget.” ou “Organisation : planification des plannings de 10 collègues dans un restaurant, en tenant compte des contraintes de chacun.”

Ces exemples montrent que des expériences variées, même éloignées du poste visé, peuvent révéler des compétences clés. Ce qui compte, c’est de les relier aux exigences du métier auquel vous postulez.

b) Lors d'un entretien d'embauche

Préparez des anecdotes : Les employeurs recherchent des exemples précis d’application des compétences. Utilisez des situations réelles pour démontrer votre capacité à résoudre des problèmes : “Dans mon précédent poste, j’ai utilisé ma capacité d’adaptabilité pour gérer la migration d’un outil de gestion sous des délais courts, sans impact sur l’efficacité de l’équipe.”

Préparez des anecdotes grâce à la méthode STAR :

  • Situation : décrire le contexte.
  • Tâche : expliquer votre rôle.
  • Action : détailler les étapes entreprises.
  • Résultat : partager les résultats obtenus.

Par exemple :

“Pendant mon expérience dans un centre d’appel, un client était mécontent en raison d’une erreur dans sa commande. Mon rôle était de résoudre la situation tout en apaisant le client. J’ai d’abord pris le temps de l’écouter pour bien comprendre le problème, puis proposé une solution en accord avec nos procédures : expédition rapide d’un nouvel article et bon de réduction. Le client a quitté l’appel satisfait, a laissé un avis positif et est resté fidèle à l’entreprise.”

  • Reliez vos compétences à l’emploi visé : Montrez comment des compétences acquises dans d’autres secteurs peuvent répondre aux besoins du poste. “Mon expérience en communication, acquise en tant que responsable d’événements, sera un atout pour collaborer efficacement avec des équipes pluridisciplinaires.”
  • Mettez en avant votre envie d’apprendre : Si une compétence vous manque, expliquez comment vous prévoyez de la développer. Les recruteurs valorisent les profils en progression.

c) Lors d’un entretien d’admission à une formation

Si vous postulez à une formation, notamment au sein d’une école d’informatique, valoriser vos compétences transférables peut faire toute la différence.

  • Personnalisez votre candidature : Dans votre lettre de motivation, montrez comment vos expériences passées et vos acquis peuvent enrichir le groupe d’apprenants et votre parcours dans la formation. Par exemple, votre capacité d’apprentissage rapide ou votre rigueur peuvent être des atouts pour réussir dans un cursus exigeant.
  • Présentez des exemples concrets : Lors de l’entretien d’admission, mettez en avant des situations où vous avez su relever des défis grâce à vos compétences transférables, comme votre autonomie ou votre sens de l’organisation.
  • Mettez l’accent sur votre projet professionnel : Expliquez comment la formation s’inscrit dans votre trajectoire et comment vos compétences déjà acquises vous permettront d’atteindre vos objectifs.

Chez Ada Tech School, nous recherchons des personnes capables d’apprendre et de s’adapter. Valoriser vos compétences transférables peut prouver que vous avez le potentiel pour réussir. Découvrez notre processus d’admission pour en savoir plus sur nos critères de sélection !

En conclusion

Identifier et valoriser vos compétences transférables est un processus essentiel pour réussir une reconversion dans la tech. Ces aptitudes témoignent de votre adaptabilité et de votre potentiel dans un secteur dynamique. Vous êtes prêt·e à vous lancer ? Explorez nos programmes et découvrez comment la tech peut devenir votre futur métier !


À propos d'Ada Tech School

Ada Tech School est une école d’informatique inclusive, qui forme au métier de développeur·se en 21 mois. Elle a trois campus : Paris, Nantes et Lyon. Au sein de l'école, les apprenant·e·s montent en compétences grâce à une pédagogie alternative inspirée de Montessori, approchant le code comme une langue vivante et favorisant la collaboration et l’entraide grâce à des projets collectifs. L’école doit son nom à Ada Lovelace, qui fut la première programmeuse de l’histoire.

Après neuf mois de formation, les apprenant·es sont opérationnel·le·s et prêt·e·s à réaliser leur apprentissage - rémunéré - pendant douze mois dans une des entreprises partenaires de l’école (Trainline, Deezer, Blablacar, JellySmack, Back Market...).

Aucun pré-requis technique n’est exigé pour candidater. Il suffit d’avoir plus de 18 ans. La sélection se fait en deux temps : formulaire de candidature puis entretien avec une réponse sous 2 semaines. Pour plus d’informations sur la formation, télécharge notre brochure de présentation.