Reconversion et syndrome de l’Imposteur : le parcours inspirant d’Anaïs

Féminisme mai 16, 2024

Il est courant chez les personnes - et notamment les femmes - qui souhaitent se lancer dans une carrière de développeur·se d'hésiter à se lancer, par peur de ne pas se sentir légitimes ou de ne pas trouver leur place dans une équipe de dev.

Lors de notre récent webinar sur le syndrome de l'imposteur et la reconversion professionnelle, Anaïs, encadrante à Ada Tech School, a partagé son expérience en tant que développeuse suite à une reconversion.

Avant de se lancer dans le développement, Anaïs a exercé différentes professions dans des secteurs totalement éloignés du monde de la tech. Bien que ces expériences lui aient apporté des compétences précieuses dans sa reconversion, elle a eu de nombreux moments de doutes qu'elle a su dépasser grâce à des astuces simples et un sens profond de la résilience.

Anais, devenue développeuse après une reconversion

Un parcours atypique


Anaïs a commencé sa carrière dans des domaines très éloignés de la tech. Elle a occupé différents postes, travaillant avec des chevaux, en tant que femme de ménage, et dans le domaine de la petite enfance, ce qui lui a apporté des compétences précieuses et variées.

Elle détient même un BEPA équitation, avec une spécialisation en activités hippiques. Malgré cela, elle avait conscience de ne pas avoir encore trouvé sa véritable voie professionnelle.

Son conjoint, qui lui-même avait opéré une reconversion dans le développement web, a inspiré sa reconversion. Pourtant, la transition vers le développement web ne s’est pas faite sans difficultés. Elle raconte : "Il m'a fallu au moins un an avant de me dire que c'était fait pour moi." Anaïs s’est formée en autodidacte via OpenClassrooms, suivant des cours en ligne pendant un an avant de se sentir prête à passer des entretiens.

Les Défis de la Reconversion


Le parcours d’Anaïs n’a pas été exempt de défis. Elle évoque les difficultés rencontrées lors de sa formation : "Le premier défi a été d'être régulière dans ma formation. Au début, je suivais les cours sur OpenClassrooms pendant une semaine ou deux, puis pendant un mois, je ne faisais plus rien, et je devais reprendre depuis le début."

Cette irrégularité dans sa formation a été un obstacle majeur. Heureusement, le soutien de son entourage lui a permis de persévérer et de rester focalisée sur son objectif. L'absence d'encadrement dans sa formation en ligne a rendu son apprentissage plus difficile.

Elle encourage d'ailleurs les personnes qui, comme elles, ont du mal à être disciplinées à suivre plutôt une formation de développeur web en présentiel.

Le Syndrome de l’Imposteur


Anaïs n’a pas seulement dû apprendre de nouvelles compétences techniques, elle a aussi dû naviguer dans un monde professionnel avec ses propres codes et jargons. Elle se souvient : "Au début, ce qui m'impressionnait et me faisait peur, surtout en milieu professionnel, c'était le jargon spécifique utilisé. Il y avait aussi des aspects comme la posture, par exemple. Je ne correspondais pas à l'image typique d'une cadre assise derrière son bureau, vêtue d'un tailleur."

Comme beaucoup de reconvertis, Anaïs a ressenti ce que l'on pourrait qualifier de syndrome de l’imposteur. Elle explique : "Pendant mon alternance, personne ne m'a fait sentir cela, vraiment personne. C'était moi qui me stigmatisais comme étant la fille sans diplôme, alors que les autres ne le voyaient pas du tout."

En revanche, elle a parfois ressenti un jugement lorsqu'elle participait à des événements. Elle explique : "Lorsque j'assistais à des événements tech et que je rencontrais des développeur·se·s pour la première fois, il arrivait souvent que, lors de discussions (...), certaines personnes me disent : 'Ouais, on voit que tu es une vraie tech.' Puis ils ajoutaient : 'Parce que moi, les reconvertis, je ne peux plus les supporter,' sans savoir que j'étais moi-même issue d'une reconversion."

Anaïs a trouvé une manière constructive de gérer ces moments de doute. "Lors de ma première année d'alternance, je partais du principe que j'étais là pour apprendre et j'ai utilisé cette posture d'alternante pour poser toutes mes questions. Petit à petit, c'est devenu une force. Aujourd'hui, je suis fière d'être la même personne au travail et à la maison. Si une entreprise n'apprécie pas cela, c'est qu'elle n'est pas faite pour moi."

Une inspiration pour tous·te·s

Replay du webinar sur le syndrome de l'imposteur et la reconversion

Aujourd’hui, Anaïs travaille depuis six ans en tant que développeuse, prouvant que la persévérance et la détermination peuvent mener au succès, même sans diplôme spécifique dans le domaine.

Son expérience est une source d’inspiration, particulièrement pour les femmes et les apprenant·e·s qu'elle accompagne à Ada Tech School en tant qu'encadrante. "Je n'ai jamais passé mon diplôme de développeuse, donc je n'ai pas de diplôme dans le développement. Mais je travaille depuis six ans," souligne Anaïs.

Anaïs conclut avec une réflexion inspirante : "Pour moi, le syndrome de l’imposteur n’existe pas. Enfin, j'apprends à vivre avec. Oui, il y a des moments où je pense que je n'ai pas les compétences. Oui, il y a des moments où je pense que je ne suis pas prête. Et puis un jour, je me jette à l'eau et on voit ce que ça donne. Au pire, j'ai raté un truc, mais ce n'est pas très grave. Je ne sauve pas des vies avec mon travail pour le moment, donc ça me va de rater quelques trucs."

Cette perspective pragmatique et résiliente est une leçon précieuse pour toutes celles et ceux qui traversent des périodes de doute dans leur parcours professionnel.

Chez Ada Tech School, nous croyons fermement que la diversité des parcours enrichit la communauté tech. Notre école d'informatique, féministe et inclusive, s’engage à soutenir des personnes sans pré-requis techniques ni de diplômes dans leur reconversion professionnelle.

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À propos d'Ada Tech School

Ada Tech School est une école d’informatique féministe d’un nouveau genre. Elle s’appuie sur une pédagogie alternative, approchant le code comme une langue vivante, ainsi que sur un environnement féministe et bienveillant. Elle doit son nom à Ada Lovelace qui fut la première programmeuse de l’histoire.

L’école est située à Paris et accueille chaque promotion pour deux ans. Après neuf mois de formation les étudiants sont opérationnels et prêts à réaliser leur apprentissage - rémunéré - pendant douze mois dans une des entreprises partenaires de l’école comme Trainline, Deezer, Blablacar ou encore Botify.

Aucun prérequis technique n’est exigé pour candidater. Il suffit d’avoir plus de 18 ans. La sélection se fait en deux temps : formulaire de candidature puis entretien avec une réponse sous 2 semaines !

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