Quel est le rôle d'une équipe produit ?

Tech mai 11, 2021

Pour savoir précisément comment fonctionne une équipe produit au sein d'une entreprise, nous avons interrogé des femmes qui occupent différents postes au sein de l'équipe produit chez notre partenaire ManoMano, leader européen spécialiste du bricolage, maison et jardin en ligne.

Nous avons posé toutes nos questions à  Julie Colin Senior Product Lead, Amandine Durr Product Director, et Sophie Muto Head of Experience Design et Margot Le Rouzic Product Owner : autour de leur rôle, leur quotidien, leur organisation, sans oublier un sujet qui nous tient à coeur, la place des femmes dans la tech.


C'est quoi le rôle d'une personne qui travaille au produit ? Quelle est la définition que vous donnez à votre métier ?

Julie : La définition de mon métier est vraiment large car c'est un métier en évolution constante, qui est apparu récemment. Mon rôle est de maximiser la qualité de l'expérience qu'on offre à un client dans le but de maximiser la valeur de l'entreprise. Il s'agit donc de livrer le bon produit au bon moment à la bonne personne. En plus de cela j'ai un rôle de lead et d'organisation au sein de mon équipe. Je dois donc garantir le bon alignement entre les équipes produits et les priorités business.

Amandine : Je suis Product Director. C’est un métier qui a émergé avec le développement de la tech et d’entreprises dont l’activité est 100% digitale. Le product manager c’est la personne qui est responsable du produit, de la fonctionnalité, du service qui arrive entre les mains de l’utilisateur.

Sophie : Je suis Head of Experience Design. Mon métier consiste à assurer la bonne qualité de l'expérience utilisateurs sur nos différent produits digitaux. J'ai 2 équipes au sein de mon pôle, qui grandit très vite. Il y'a une quinzaine de personnes et une dizaine de recrutements en cours, alors qu'il y'a un an et demi, on était quatre !

Les deux pôles sont :

  • User Research : détecter les problèmes utilisateurs : leurs besoins et leurs attentes
  • Design : définir ce qu'on souhaite offrir comme expérience utilisateur sur la base de ce que l'équipe User Research a détecté

Margot : Je suis arrivée il y a 4 ans chez ManoMano au poste de développeuse Front-End. J’ai ensuite découvert l’agilité en tant que Scrum Master et depuis le début de l’année j’endosse une nouvelle casquette, celle de Junior Product Manager. J’ai rejoint l’équipe produit pour me rapprocher du Business et du produit ManoMano. En 4 ans, le produit c’est métamorphosé, je me suis donc dit qu’en rejoignant l’équipe produit j’allais devenir actrice de ce changement.

Quel est votre parcours ? Comment êtes-vous arrivées à ce poste ?

Julie : J'ai eu un parcours assez atypique, et en même temps typique dans le monde du produit, puisque ce métier est très récent donc très peu de personnes ont commencé par ce type de poste. J'ai fait une école de commerce post-bac et je me suis dirigée ensuite vers le journalisme, à l'époque de l'essor du digital dans les médias. Cette révolution me passionnait donc j'ai choisi de me spécialiser dans la tech grâce à un master à Telecom Paris, pour apprendre notamment ce que je n'avais pas appris : la collaboration avec des développeur·se·s, la gestion de projet, et les prémisses de la méthode agile. J'ai aussi appris à cette occasion quelques bases de langage de programmation : html css mysql. Forte de ces nouvelles compétences, je me suis spécialisée dans les médias digitaux : cela m'a donné la légitimité qu'il me manquait. Je pouvais désormais comprendre ce que faisaient les équipes tech et les challenger car j'avais désormais le même langage qu'eux. Mais l'apprentissage n'était pas du tout fini suite à ça, ce n'était que le début ! Dans les métiers du produit, l'apprentissage est continu : on apprend au quotidien auprès des développeurs. J'ai donc enrichi mes connaissances au contact des équipes tech.

Amandine :Pour travailler au produit, il n'y a pas de voie toute tracée. Il y a quelques formations aujourd'hui, mais ce n'est pas encore très répandu. De mon côté, j’ai fait une école de commerce. J'ai beaucoup voyagé lors de mes expériences professionnelles, et très souvent travaillé à l'étranger dont 5 ans à New-York. C'est là que j'ai compris et découvert mon métier de product manager : je ne savais même pas que ça existait ! En effet, le marché américain est beaucoup plus mature sur la Tech qu'en Europe, plus product centric on dirait aujourd'hui, j’ai découvert des entreprises dont l’organisation est centrée autour du produit. Une fois que j'ai compris ce qu'étaient les métiers autour du produit, et que c'était fait pour moi, j'ai exercé ce métier dans des contextes différents : des petites boites (j'ai moi-même co-fondé une startup) ou dans des environnements plus grands comme aujourd'hui. J'ai toujours adoré comprendre les besoins et problèmes des utilisateurs et avoir de l’impact sur leur expérience.

Sophie : J'ai tout d'abord fait une école de commerce, avec un focus sur le marketing industriel. J'étais déjà lors de mes études passionnée par les nouvelles technologies, et j'ai fait toute ma carrière dans le digital "dans l'internet" comme on disait à l'époque (rires). J'ai commencé dès mon stage de fin d'études et je n'en suis jamais sortie ! Au départ mes postes étaient plutôt autour de la gestion de projet, on n'appelait pas encore cela du produit, encore moins du design. Le chef de projet faisait un peu de tout, avec une bonne dose d'intuition plutôt que de process. Le secteur s'est peu à peu structuré autour de métiers spécifiques, c'était passionnant, on ne savait pas vraiment où on allait, tout était à construire et à apprendre ! Les métiers du design notamment se sont organisés, puisqu'on comprenait que derrière l'écran il y'avait des humains et que c'était primordial de leur apporter une expérience à la hauteur de leurs attentes. Pour la petite histoire, j'ai entendu parler d'UX Design pour la première fois dans les années 2000 dans un cabinet de conseil américain, et ça a été la révélation : ils avaient enfin nommé ce que j'adorais faire depuis déjà quelques années !

Margot : J’ai fait une école d’ingénieur généraliste et j’ai ensuite eu l’opportunité de partir étudier à Shanghai, où j’ai découvert l’informatique. En France, nous avons tendance à être un peu trop dans la théorie, tandis qu’en Chine c’est beaucoup de pratique, ce qui m’a plu et m’a permis d’améliorer mes compétences de manière exponentielle. J’ai ensuite fait une stage de fin d’étude en tant qu’ingénieur full-stack dans une start-up de la Silicon Valley. Une fois mon diplôme en poche, j’ai directement rejoint l’aventure ManoMano.

Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?

Julie : Comme je ne savais pas que ce métier existait, je ne l'ai pas vraiment choisi, ce métier est venu à moi ! C'est finalement assez naturellement que je me suis retrouvée dans le produit. Déjà, lorsque j'étais journaliste, je me posais souvent la question : est-ce que ce que j'écris est utile ? Qui le lit ? Comment le lecteur réceptionne mon article ? Et avec le digital, on peut voir cet impact, l'évaluer. Quand je me suis dirigée vers le produit j'ai découvert les méthodologies agile, l'UI (User Interface), l'UX (User Experience), l'analytics. Et j'ai trouvé cela passionnant, cela répondait aux questions que je m'étais toujours posées. J'aime porter la voix de l'utilisateur pour faire changer les choses.

Amandine : Moi non plus je ne l'ai pas vraiment choisi puisque j'ai commencé à l'exercer avant qu'il ait un nom ! Et je suis très contente de l'avoir fait. La beauté de la tech, c'est qu'avec peu de moyen on peut rapidement toucher énormément de personnes et mesurer l'impact que l'on a. On peut aussi très vite ajuster le tir dans ce métier : on peut tester, ajuster, mesurer. Et on apprend en continu.

Sophie : Idem pour moi c'est plus le design qui m'a choisi ! Peu à peu, lorsque ces métiers autour du produit se sont développés, je me suis familiarisée avec des outils et des méthodologies rationnelles, que j'abordais déjà de manière intuitive. Peu à peu, avec ces découvertes, j'ai apporté une dimension supplémentaire à mon métier autour de la user centricity : comprendre mes utilisateurs, anticiper ses difficultés et ses besoins, les analyser. Ce que j'aime, c'est que bien souvent cette compréhension utilisateur·rice va bien plus loin que le digital, et touche à la vie de tous les jours. Mon boulot au quotidien c'est de trouver comment faire pour que des utilisateurs·rices vivent une bonne expérience, voire une expérience formidable. Par exemple chez ManoMano, notre mission va au delà d'une marketplace de bricolage : nous souhaitons aider les gens à construire un lieu de vie qui leur convient. En résumé, ce qui m'anime, c'est l'humain derrière tout ça !

Margot : Ce qui m’a plu, c’était de voir qu’il était possible de participer à la digitalisation des entreprises. Je me suis rendue compte qu’en codant, on pouvait faire des plateformes, du design et ainsi voir son code utilisé par des milliers d’utilisateurs chaque jour. Les métiers de la tech m’ont aussi attirés car c’est un milieu qui recrute beaucoup et qui est bien rémunéré. J’ai commencé par du Full-Stack lors de mon stage de fin d’étude, puis en rejoignant ManoMano, je me suis spécialisée en Front pour me rapprocher du design et de l’optimisation de l’interfaces utilisateur avant de rejoindre ensuite les équipes produit.

Quelles sont les qualités nécessaires pour exercer ce métier au sein d'une équipe produit ?

Julie : La qualité que je citerai en premier, c'est l'empathie : qualité essentielle pour comprendre l'utilisateur·rice. Ensuite il faut avoir une certaine capacité d'influence pour faire comprendre ses enjeux aux multiples équipes avec qui on est en contact. Aussi les missions sont très vastes, donc il faut avoir une capacité à piloter avec une vision 360, savoir faire des restitutions synthétiques. Les personnes qui travaillent au produit sont à la fois des profils généralistes, mais qui n'ont pas peur de l'expertise, de se spécialiser, et de s'intéresser de très près à des problématiques techniques.

Amandine : Il faut avoir à la fois des soft skills telles que l'empathie, la capacité à embarquer avec soi et à collaborer avec d'autres équipes, la créativité, l'intuition. Mais aussi des hard skills très variées, ce qui me plaît : il faut à la fois comprendre le langage tech, les bases de son fonctionnement, avoir un fort esprit analytique, savoir mener des interview utilisateurs, avoir une forte appétence pour le design, comprendre les enjeux business d'un produit. Il faut donc avoir un profil polyvalent et équilibré.

Sophie : Moi aussi, je citerai en premier l'empathie comme qualité clé : savoir écouter les utilisateurs de manière active pour détecter la pépite. La collaboration est également primordiale, puisqu'on travaille en permanence main dans la main avec les autres équipes, et il faut savoir créer le lien entre les différentes fonctions de l'entreprise.

Margot : Ce métier est à la croisée entre le business, le marketing, la technologie et le design. Je dirais donc qu’il faut être pluridisciplinaire et curieux, pour avoir une vue globale. Je dirais aussi qu’il faut être bon communiquant, pour aligner tout le monde sur la même vision et que les développeurs partent dans la bonne direction. Pour tout ce qui est livraison de nouvelles fonctionnalités, je pense qu’il faut être organisé et rigoureux. Il faut aussi être à l’aise avec les chiffres pour analyser la data et pouvoir en tirer des conclusions.

Quelle est ta journée type ? ta semaine type ?

Julie : Tout d'abord les rituels agiles (tels que la démo tous les 15 jours, le standup meeting tous les matins, et les sessions de sprint planning tous les 15 jours) donnent un cadre. Ensuite sur le fond les jours et les semaines  changent en permanence en fonction des projets, ce qui rend aussi mon métier hyper intéressant.

Si je devais tout de même résumer ma journée elle se décompose avec les moments suivants :

  • Analytics : jeter un oeil chaque matin sur les données utilisateurs  pour comprendre ce qui a marché ou non
  • Retour utilisateurs (commentaires, notes) : les lire et les analyser
  • Échanges sur la roadmap en fonction des priorités et réalignement si nécessaire

Amandine : Le management des équipes de product manager occupe une grande partie de mon temps, avec plusieurs piliers :

  • Suivi de projet, suivi des reporting, évaluer si les projets suivent bien leurs cours
  • Anticiper ce qui va être nécessaire d'un point de vue organisationnel dans un univers d'hyper-croissance, mettre en place les recrutements nécessaires
  • Vision stratégique : évaluer si la vision produit est bien en lien avec la vision business de l'entreprise

Sophie : Pour moi aussi, les journées sont rythmées par des rituels, mais aussi par des réunions avec les leaders de chez ManoMano. Je suis là pour garantir que mes équipes travaillent sur les bons sujets, je priorise si nécessaire pour assurer de sortir ce qui est prévu à temps.

Margot : Il n’y a pas vraiment de semaine type, chaque jour à son petit lot de surprise chez ManoMano ! En revanche, mes journées sont rythmées par des rituels :  

  • Tous les matins nous nous réunissons avec mon équipe  pour faire un daily stand-up où on vient se raconter ce que nous avons fait la veille et ce qu’on va faire aujourd’hui. On va aussi lever les points de blocage, ce qui  permet de se rendre compte de l’avancée du sprint.
  • Ensuite, nous avons beaucoup de réunions avec différentes parties prenantes pour parler des prochaines fonctionnalités, pour rapporter les éventuels problèmes et imaginer les futures maquettes.
  • Je prends également du temps pour tester les fonctionnalités qui ont été développées par l’équipe technique.
  • J’analyse aussi la data de très près, et encore plus au lancement d’A/B tests

Avec qui travailles-tu au quotidien ?

Julie : Il y'a plein d'interactions différentes : je travaille main dans la main avec la tech : développeurs, engineering managers, respos techniques, le design, la recherche UX et UI, le marketing, les équipes CRM, la communication, les équipes commerciales pour bien comprendre les enjeux de business, les équipes customer support. Pratiquement toutes les équipes chez ManoMano en fait !

Amandine : Oui par définition ce sont des postes avec énormément d'interactions : le business, la data, la tech, et le comité de direction pour être sûre qu'on est toujours alignés.

Sophie : Nos rôles nécessitent énormément de synchronisations avec tous types d'équipes. Il faut pour cela parfaitement s'approprier la vision, pour ensuite la faire redescendre aux collaborateurs.

Margot : Je travaille principalement avec mon équipe proche, c’est à dire des développeurs et un lead technique. Je travaille également en collaboration forte avec un designer et avec tous les Business Owners qui ont un intérêt pour le périmètre de mon produit : l’aide et le conseil sur le site internet de ManoMano.

Qu'est-ce qui te plaît le plus dans ton métier ?

Julie : Je suis satisfaite quand j'arrive à résoudre le problème d'un client et que je transforme son expérience en quelque chose de positif.

Amandine : J'adore également résoudre des problèmes et voir mon impact concret !

Sophie : Le sens car on travaille en permanence sur la vision et comment elle prend forme dans le produit. J'aime aussi l'aspect co-construction : on fait évoluer le produit de manière collaborative.

Margot : Je dirais que c’est la richesse des échanges que j’ai avec chacun des interlocuteurs. Dans le produit, nous sommes amenés à parler à beaucoup de personnes qui ont chacune leurs expertises, de jour en jour,  je vois mes compétences qui s’améliorent dans des domaines très variés !

Quels sont les inconvénients de ton métier ?

Julie : L'interaction permanente avec des équipes  très différente peut parfois être fatigante, il faut toujours trouver le juste équilibre entre la satisfaction des enjeux business et des enjeux utilisateurs.

Amandine : Ce sont des métiers nouveaux, donc il faut parfois faire de la pédagogie en interne sur pourquoi ces métiers autour du produit sont importants et pourquoi l'utilisateur doit avoir sa place au sein de la stratégie.  Mais les choses changent !

Sophie : En tant que manager, je dirai que mon ennemi numéro 1 c'est le temps, ce qui peut générer de la frustration. Et lorsqu'on manque de temps, il est parfois difficile de prendre de la hauteur sur certains sujets, alors que c'est primordial dans nos métiers.

Margot :  Difficile à dire... Je suis arrivée en début d’année donc c'est encore tout rose ! ManoMano bouge très vite, il faut suivre la cadence et le rythme des changements, mais je considère plutôt que c’est une force !

Que penses-tu de la place des femmes dans la tech ?

Julie : Pour l'instant pour moi elles ne sont pas assez représentées. ManoMano est plutôt une exception avec une bonne part de femmes dans les équipes produit, mais on peut encore faire mieux. Ceci dit, cela a beaucoup changé durant les 5 dernières années. Mais nous avons encore, en tant que femme, une place à trouver dans un milieu très masculin. Il y'a aussi une sous représentativité dans les métiers plus techniques. Il faut faire évoluer les mentalités.

Amandine : Depuis que j'ai commencé à travailler, les femmes sont en minorité. Dans le produit c'est déjà un peu plus paritaire que dans le développement, mais il reste encore du travail ! Ce combat me tient particulièrement à coeur, c'est pourquoi j'ai réussi à mettre en place une parité totale dans mon équipe et je me suis battue pour. C'est particulièrement important sur nos sujets où on doit comprendre nos utilisateurs pour un produit autant utilisé par les femmes que par les hommes. Dans nos métiers, on a besoin de confronter son point de vue, de discuter en interne avec différentes visions. Une femme seule dans une équipe ça ne marche pas puisque forcément elle a moins de chance d'être entendue, mais aussi de dire son point de vue, de prendre la parole. La parité est donc essentielle pour favoriser la diversité. Et ce combat n'est pas que pour les femmes, la parité est bénéfique pour les hommes et les femmes, puisque cela permettra des produits avec une plus grande compréhension utilisateurs.

Sophie : Cela fait déjà plus de 20 ans que je travaille dans le digital et on a quand même bien avancé sur le sujet. Quand j'ai démarré, il y'avait des énormes stéréotypes, les filles travaillaient en communication et ressources humaines, les hommes en tech. Maintenant, on a des rôles modèles de femmes développeuses, ou bien présentes au Codir, ou encore entrepreneuses. Mais cela reste perfectible. On continue à voir des clichés ou des idées reçues. Ils ne sont d'ailleurs pas toujours malveillants, il y'a parfois un phénomène où quand une fille est seule dans une équipe d'hommes, l'envie de la protéger enlève de la spontanéité dans les rapports humains, alors qu'elle n'en n'a pas besoin.

Margot : Aux Etats Unis, le manque de femme dans la tech ne m’a pas marqué. En revanche, lorsque j’ai rejoint ManoMano, nous n’étions que deux développeuses ! Ce qui m’a manqué le plus était de la confiance en moi. Je pense que le plus important est d’être authentique et d’oser apporter sa personnalité dans les équipes masculines.

Un conseil pour une femme qui veut se lancer dans la tech ?

Julie : Ne pas hésiter à prendre la parole. Il faut savoir se lancer dans la tech, mais ensuite il est important de s'épanouir dans ce milieu et de s'y sentir bien. Pour cela n'ayez pas peur de vous mettre en avant, de proposer des idées, des solutions.

Amandine : Y aller ! Il ne faut pas se mettre ses propres freins. Parfois notre ennemi c'est nous même, car on peut être notre propre censure. Si vous avez de la curiosité et de l'appétence pour la tech, foncez ! Je vous conseille aussi de vous constituer un réseau dans la tech, et le mentoring lorsqu'il vous est proposé. Cela aide beaucoup à la confiance en soi ! Et selon moi, on atteint un niveau de confiance en soi suffisant lorsque l'on se dit qu'on peut se tromper et faire des erreurs sans pour autant baisser son estime de soi.

Sophie : Moi aussi je leur conseille de se lancer tout simplement ! (rires). On en connait des filles qui aimeraient devenir développeuses et qui n'osent pas à cause de stéréotypes. Au niveau des femmes on a en nous-même des croyances, je ne sais pas si elles nous ont été inculquées ou véhiculées de manière consciente ou inconsciente, mais elles sont là. Pourtant, il faut arriver à se dire : j'y vais, j'ai toute ma place, c'est là que je veux être ! Ensuite, une fois que l'on a franchi le pas et que l'on se retrouve dans cet environnement de la tech, il faut alors arriver à être soi-même, ne pas essayer d'être quelqu'un d'autre, en se disant parfois que c'est plus facile d'adopter les codes des collègues masculins pour se faire accepter. Beaucoup de filles dans la tech, surtout au début, n'ont pas été tout à fait elles-mêmes par mimétisme et pour se faire accepter. Ce sont des petits exemples tout bêtes : elles s'interdisaient certaines tenues par exemple. Il faut savoir porter ses convictions même dans ce milieu là, se dire qu'on est à sa place et que les personnes doivent nous accepter telles que nous sommes.

Margot : Il faut foncer sans avoir d’a priori. La clé est d’avoir confiance en soi et de se défaire des clichés autour de la tech. Il faut s'imposer, c'est ce qui fera la différence. Il ne faut pas essayer de rentrer dans le moule et amener son propre peps, sa motivation et son ambition. Ne pas trop se poser de question, si c’est ce que vous aimez faire, foncez !

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Claire Behaghel

Avec Emma Poyatos

Head of Growth @Ada Tech School

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