Top 10 des documentaires féministes !
Tu l’as sans doute remarqué : le féminisme est un combat plus que jamais d’actualité. Malgré les laborieuses batailles menées depuis des dizaines d’années par de ferventes militantes engagées, la cause féministe n’est pas gagnée.
Pour faire vivre la lutte et animer la flamme en chacun·e de nous, des documentaristes mettent en lumière les femmes qui font bouger les lignes, et donnent la parole à celles qui ne l’ont pas.
De 1970 à nos jours, de la France aux Etats-Unis, en passant par l’Inde, des femmes inspirées et inspirantes dédient leur travail, voire leur vie, à rendre plus digne le quotidien de toutes les femmes. Grâce à elles, nous progressons pas à pas vers une société plus égalitaire.
Car rien n’est jamais acquis, il est urgent de s’informer, de s’éduquer, afin d’éveiller les consciences et de prendre le relai. Si tu souhaites en savoir plus, nous avons concocté pour toi un top 10 des documentaires féministes à voir absolument !
#1 Les règles de notre liberté, par Rayka Zehtabchi
Les règles de notre liberté brise un tabou encore de taille aujourd’hui : les menstruations. Dans ce court-métrage documentaire sorti en 2018, la réalisatrice irano-américaine Rayka Zehtabchi s’intéresse à un groupe de femmes vivant à Hapur en Inde. Elles s’appellent Arunachalam Muruganantham, Shabana Khan, Gouri Choudari et Ajeyaet Anita, et leur souhait est d’aider les femmes à sortir de la précarité menstruelle. Pour cela, elles créent de leurs propres mains des protections hygiéniques biodégradables.
Ce documentaire féministe retrace l’histoire d’une machine à coudre, un objet a priori anodin, doté ici du pouvoir d’émanciper les femmes. Financée par des lycéennes californiennes dans le cadre du "Pad Project", la machine incarne les vertus de la sororité.
En moins de 30 minutes, ce documentaire féministe nous rappelle qu’être femme, c’est aussi être soumise aux croyances culturelles archaïques de son pays. En Inde, les personnes qui ont leurs règles sont encore stigmatisées, voire diabolisées, car considérées comme "sales". Le manque d’accès aux protections hygiéniques favorise notamment le décrochage scolaire de nombreuses jeunes filles, puisqu'elles ne se rendent pas à l'école durant la période de leurs règles.
Les règles de notre liberté milite pour sortir les femmes de la honte. Nommé aux Oscars dans la catégorie meilleur court-métrage documentaire en 2019, il émet une lueur d'espoir pour les femmes d'Inde et d'ailleurs. A découvrir dès maintenant sur Netflix !
#2 Mystère et boule d'orgasme, par Aïcha Abbadi
Mystère et boule d’orgasme met en lumière l’un des plus grands tabous de notre société : le plaisir féminin ! Lorsque Aïcha Abbadi, alors âgée de 22 ans, apprend que 63% des Françaises simulent leur orgasme, elle prend aussitôt la décision de réaliser ce documentaire féministe frappant d’authenticité.
A l’aide de témoignages de femmes, mais aussi d’hommes, la jeune réalisatrice dresse un état des lieux de la sexualité féminine. Les témoignages font rempart face à la méconnaissance de l’anatomie féminine, aux idées reçues et nombreux mythes entourant la sexualité des femmes.
Libérer la parole autour du plaisir féminin, c’est réintroduire l’égalité dans les rapports sexuels, mais aussi au-delà. Ce documentaire féministe révèle la diversité de réalités, d’émotions et de sensations de chacun·e. Il rend audible des expériences restées longuement muettes sous le joug du patriarcat.
Indépendant et auto-produit, Mystère et boule d'orgasme inspire tou·te·s personnes désirant ajouter une pierre à l’édifice des documentaires féministes. En plus il est disponible gratuitement sur France TV Slash jusqu'en 2023. Alors n'hésite plus et lance-toi !
#3Traquées, par Marinette
La journaliste féministe Marine Périn part d’un constat : 9 femmes victimes de violences conjugales sur 10 sont victimes de cyberviolences conjugales. Face à l’ampleur du problème et à son manque de médiatisation, la Youtubeuse a décidé de partir à la rencontre des victimes.
Grâce à leurs témoignages, le documentaire nous immerge dans leur quotidien anxiogène et nous fait découvrir une dure réalité, plus courante qu’on ne pourrait l’imaginer. Elles racontent la manière dont leurs conjoints ont pris le contrôle de leur vie, jusqu’à traquer leurs moindres faits et gestes, parfois à leur insu.
En leur donnant la parole, elle permet à la société française de prendre conscience de la partie immergée de l’iceberg. Derrière les manifestations de jalousie a priori anodines, se cache parfois un conjoint prêt à tout pour dominer et isoler sa partenaire.
Ce documentaire féministe, en véritable outil pédagogique, permettra peut-être à certaines femmes de réaliser que ce qu’elles vivent n’est pas normal, et qu’il est possible d’en sortir. Des acteurs associatifs s’expriment sur les solutions et les progrès à mettre en place pour que la justice s’empare du sujet et punisse les coupables. A voir de toute urgence sur Youtube !
#4 Elles prennent la parole, par Léa Bordier et Lisa Miquet
Consommer des contenus sur YouTube fait désormais partie de notre quotidien : le site compterait plus d’un milliard d’utilisateurs dans le monde ! Les Youtubeur·ses sont des role models 2.0, auxquel·les la jeunesse s’identifie de plus en plus. Ou plutôt devrions-nous dire les Youtubeurs… En effet, dans le top 100 des chaînes françaises, on ne trouve qu’une dizaine de créatrices vidéo.
Pourquoi un tel manque de représentation féminine ? Si les gameurs, humoristes, cinéphiles et autres vulgarisateurs scientifiques masculins détiennent le palmarès des visionnages sur la plateforme, les Youtubeuses populaires sont rapidement cantonnées aux catégories beauté.
Comment rendre visibles les autres femmes et leur accorder la crédibilité qu’elles méritent ? C’est pour raconter leurs histoires que les journalistes Léa Bordier et Lisa Miquet sont parties à la rencontre d’une quinzaine de réalisatrices à travers la France, comme Marion Seclin ou encore Esther Taiffillet. Passionnées de littérature, de politique, de développement personnel ou encore d’histoire, ces femmes se sentent encore illégitimes dans le paysage web.
En quoi s'exprimer publiquement lorsqu’on est une femme nécessite plus de courage que lorsqu’on est un homme ? Victimes de mansplaining, de cyberharcèlement ou encore de bodyshaming, ces Youtubeuses prennent la parole pour lever le voile sur le sexisme en ligne. Cap sur un documentaire féministe dans l’ère du temps, accessible de manière assez logique... sur Youtube !
#5 La sororité, arme politique - ft. les colleuses, par Marinette
Dans ce court essai vidéo, la journaliste féministe Marine Périn nous offre une immersion dans l’univers sorore des “colleuses”. Ces militantes féministes sont à l’origine de messages que tu as certainement eu l’occasion de voir dans la rue. Les slogans ? « Elle le quitte, il la tue », « Féminicides : on ne veut plus compter nos mortes », « Aux femmes assassinées, la patrie indifférente »...
Percutants, omniprésents, ces collages révèlent noir sur blanc une réalité longtemps invisibilisée. Celle des violences faites aux femmes, et plus particulièrement, celle des féminicides. Les colleuses forment un groupe, un collectif, une entité à la fois sauvage et organisée, à l’origine de l’un des mouvements féministes les plus influents du moment.
Initié par Marguerite Stern, une ancienne Femen basée dans un squat parisien, le collage de rue a dès lors fleuri dans de nombreuses grandes villes, comme Lille, Bordeaux, Lyon ou encore Bruxelles. Des femmes et jeunes filles se sentent investies d’une mission d’utilité publique et vivent parfois leur première expérience militante.
En réinvestissant la rue, les colleuses se réapproprient l’espace et le débat public. La solidarité sorore est puissante et communicative. Si ce documentaire féministe t'inspire, n'hésite pas à rejoindre l'aventure !
#6 Roe v. Wade : La véritable histoire de l'avortement, par Ricki Stern et Annie Sundberg
Comme le rappelait Simone de Beauvoir, la lutte pour les droits des femmes est un combat permanent. « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis ».
Roe v. Wade, la véritable histoire de l’avortement, d'Anne Sundberg et Ricki Stern, disponible sur Netflix, l’illustre avec brio. En illustrant les enjeux politiques du droit à l’avortement aux Etats-Unis, ce documentaire féministe nous aide à prendre conscience de la fragilité du droit à l’IVG.
Depuis sa signature en 1973, de nombreux opposants ont tenté de faire marche arrière, parmi lesquels Donald Trump, Ronald Reagan ou Brett Kavanaugh. Récemment encore, certains états comme l'Arkansas interdisaient l'IVG, même en cas de viol. La tentative de contrôle du corps des femmes est loin d'être finie.
Dans ce documentaire féministe, pro-choix et conservateurs prennent la parole pour rendre compte d’un demi siècle de combat. Une piqûre de rappel essentielle, aujourd'hui comme demain !
#7 EMBRACE, par Taryn Brumfitt
« Pourquoi est-ce que tant de femmes détestent leur corps ? » : Taryn Brumfitt, réalisatrice australienne, est partie à la rencontre des femmes pour leur poser cette question tristement universelle. Mannequin, femme à barbe et grande brûlée se côtoient dans ce documentaire pour livrer des témoignages poignants.
Produit grâce à une campagne de financement participatif, et disponible sur Apple TV, ce documentaire féministe entend briser les injonctions à la beauté et à la jeunesse éternelle. « Nous devons en finir avec ces discours sur les opérations de chirurgie esthétique et tous ces régimes », affirme Taryn Brumfitt avant d’ajouter : « Je crois sincèrement que plus nous entendrons ces histoires de femmes, plus nous serons inspirées par ces personnalités qui ont réussi à combattre l'adversité et même à aller au-delà ».
En délivrant un message fort sur l’amour de son propre corps, la réalisatrice souhaite créer le déclic dans l’esprit des femmes complexées. Le problème ne réside pas dans les corps, mais bel et bien dans les diktats de la société.
EMBRACE est un documentaire féministe influent qui a notamment été primé au Documentary Australia Foundation Award et vu plus de 45 millions de fois ! Un indispensable.
#8 Ouvrir la voix, par Amandine Gay
Amandine Gay est une réalisatrice, comédienne, sociologue et afroféministe française. Avec Ouvrir la voix, sorti en 2017, elle signe un documentaire afro-féministe époustouflant.
La voix est donnée aux femmes noires issues de l’histoire coloniale européenne en Afrique et aux Antilles.
Qu’est-ce qu’être une femme noire aujourd’hui ? Quelles traces le passé a-t-il laissé dans les croyances et les représentations ?
Le documentaire centre le débat sur le vécu de ces femmes victimes de discriminations. Prendre la main sur les discours liés à la femme noire, c’est redevenir maîtresse de son histoire et de son destin. Un incontournable de la question afro-féministe. Pour le voir, la liste des projections ici ou en VOD sur Arte TV.
#9 Miss Representation, par Jennifer Siebel Newsom
Avec Miss Representation, l’actrice et réalisatrice américaine Jennifer Siebel Newsom explore la représentation féminine dans les médias états-uniens. Plus particulièrement, la manière dont elles sont mal-représentées ou sous-représentées.
Bien que de nombreuses femmes soient expertes dans leur domaine, elles ne sont que rarement promues dans des positions de leadership à la télé. Les femmes, souvent réduites à leur apparence, font office d’appât pour les téléspectateurs et contribuent à une vision réductrice et sexiste de leur genre.
Dans ce documentaire féministe, des personnalités féminines influentes (Jane Fonda, Geena Davis…) témoignent de leur vécu. Pour contrer les stéréotypes sexistes véhiculés par le male gaze il est impératif d’atteindre la parité dans la réalisation et la production audiovisuelles. Malheureusement, les femmes représentent seulement 3% des positions d’influence dans les grands médias et 7% des réalisateurs de blockbusters.
Miss Representation nous rappelle très justement que toutes les jeunes filles ne rêvent pas d’être miss, de se marier ni d’avoir des enfants. Et surtout, qu'il est possible d'agir dans nos choix de consommation culturelle. Il est temps d’adopter un nouveau regard sur les femmes et leurs ambitions ! Pour le regarder c'est ici.
#10 "Insoumuses", la lutte des femmes dans les 70's, par Callisto Mc Nulty
“C’est avec la vidéo que nous nous raconterons”. Insoumuses est un collectif de femmes créé par Carole Roussopoulos, Delphine Seyrig et Ioana Wieder. Dans les années 70, elles ont pris d’assaut leur caméra pour se rebeller contre l’oppression des femmes. Ensemble, elles ont documenté les protestations du mouvement des femmes françaises.
En mêlant images d'archives télévisuelles, photographies, extraits d'entretiens et de films, la réalisatrice de ce documentaire féministe dresse un portrait historique. Callisto Mc Nulty, petite-fille de Carole Roussopoulos, rend ainsi hommage à la lutte féministe vibrante des années 1970 à travers l’amitié de l'actrice Delphine Seyrig et de la vidéaste Carole Roussopoulos.
Drôle et émouvant, le récit de leur histoire délivre un message universel : les insoumises sont atemporelles, le combat perpétuel. Le film a notamment reçu le Grand prix de la compétition documentaires de création à Genève.
On n'a plus qu'une envie, s'engager et agir à notre échelle pour une société féministe ! C'est ce que nous faisons chez Ada Tech School, la première école d'informatique féministe? Notre manifesto : casser les stéréotypes autour du code pour créer une génération ambitieuse, qui ose choisir une carrière épanouissante. Si tu veux en savoir plus sur comment marche une école féministe, télécharge notre brochure !
À propos d'Ada Tech School
Ada Tech School est une école d’informatique inclusive, qui forme au métier de développeur·se en 21 mois. Elle a 3 campus : Paris, Lyon et Nantes. Au sein de l'école, les apprenant·e·s apprennent en faisant grâce à une pédagogie alternative inspirée de Montessori, approchant le code comme une langue vivante et favorisant la collaboration et l’entraide grâce à des projets collectifs. L’école doit son nom à Ada Lovelace, qui fut la première programmeuse de l’histoire.
Après neuf mois de formation, les étudiant·e·s sont opérationnel·le·s et prêt·e·s à réaliser leur apprentissage - rémunéré - pendant douze mois dans une des entreprises partenaires de l’école (Trainline, Deezer, Blablacar, JellySmack, Back Market, ...).
Aucun pré-requis technique n’est exigé pour candidater. Il suffit d’avoir plus de 18 ans. La sélection se fait en deux temps : formulaire de candidature puis entretien avec une réponse sous 2 semaines. Pour plus d’informations sur la formation, télécharge notre brochure de présentation.