Green tech : quelles astuces pour réduire son impact numérique ?

Tech oct. 29, 2021

Alors que tu télétravailles bien au chaud chez toi, tes données numériques parcourent des distances astronomiques : 15 000 km en moyenne !

Rédiger un simple mail, faire une recherche sur Google ou visionner un film en streaming, tout cela semble inoffensif. Toutefois, une fois multiplié par des milliards d’internautes, ce geste anodin devient lourd de conséquences l’environnement. On parle de pollution numérique.

De la fabrication de nos appareils numériques au stockage de nos données dans les datacenters, c’est tout le cycle de notre activité "dématérialisée" qui pèse concrètement sur notre planète.

Mais aujourd’hui, se passer du numérique est inconcevable. T’en priver n’est donc pas la solution ! En revanche, tu peux adopter des gestes d’écologie digitale dans ton quotidien.

Green tech, Green IT, Green Code… Tu trouveras dans cet article des pistes abordables pour réduire dès maintenant l’empreinte carbone de ta vie numérique !

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L'impact du numérique sur l'environnement

L’impact numérique sur l’environnement : une pollution à atténuer de toute urgence

Le constat est formel : le numérique pollue ! Bien qu’imperceptible au quotidien, la tech a bel et bien un impact tangible sur l’environnement.

Le numérique est effectivement une pollution invisible dont les gens ont une perception extrêmement limitée. Pourtant, en regardant attentivement, on constate que l'économie numérique [internet, terminaux, réseaux, cryptomonnaies, centres de stockage de données] est de plus en plus énergivore et donc source d'émission de CO2.

Si l’on regarde juste la partie concernée par internet, ce serait équivalent au troisième pays pollueur [derrière les Etats-Unis et la Chine]. Il pollue 1,5 fois plus que le transport aérien par exemple.

Ce n’est donc absolument pas quelque chose de négligeable : cela représente à peu près 7% de l’énergie dépensée en électricité dans le monde.  

Édouard Nattée, PDG de Foxintelligence - source

Tu ne t’en doutais peut-être pas, mais voici quelques chiffres sur l'impact numérique sur l'environnement qui ne manqueront pas de te faire voir le phénomène autrement :

  • 90% de l’énergie consommée par un smartphone est générée lors de sa fabrication. (source)
  • On compte à peu près 12 milliards de mails envoyés chaque heure dans le monde, soit l'équivalent d'1h de production énergétique de 18 centrales nucléaires. (source)
  • Chaque année, chacun de tes mails va générer 10g de CO2, soit à peu près le bilan carbone d’un sac plastique. (source)
  • Le streaming vidéo correspond à 60% des flux de données sur Internet (source). La consommation mondiale de streaming vidéo émet 300 millions de tonnes de CO₂ dans le monde chaque année, soit l’équivalent de la pollution numérique d’un pays comme l’Espagne. (source)
  • Regarder 1h de vidéo consomme autant d’électricité qu’un réfrigérateur pendant une année (source).
  • 10h de film en haute définition contiennent plus de données que l’intégralité des articles en anglais de Wikipédia. (source)
  • Les 2,7 milliards de vues de la vidéo Gangnam Style représentent la consommation annuelle d’une petite centrale nucléaire. (source)
  • Plus de 140 millions de requêtes Google sont effectuées chaque heure dans le monde, soit l’équivalent de 1000 allers-retours Paris-New York en termes de CO2 émis. (source)
  • La 5G entraînerait une augmentation de 18 à 45% de l’empreinte carbone du secteur numérique en France d’ici 2030. (source)
  • Un datacenter consomme en moyenne autant qu’une ville de 50 000 habitants. (source)

Ces chiffres astronomiques te surprennent ? Tu n’es certainement pas seul·e.

Selon une étude de l’ONG Digital For The Planet, 73% des Français n’ont pas conscience de la notion d’écologie digitale.

Mais comment le digital a bien pu devenir l’une des industries les plus polluantes au monde ?

La multiplication des périphériques numériques et leur obsolescence programmée comme l’explosion de l’usage d’Internet (Streaming, Cloud…) sont autant de facteurs ayant un impact environnemental très néfaste.

Car elle double tous les 4 ans, la maîtrise de l’empreinte énergétique du numérique devient aujourd'hui plus qu'essentielle.

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Les chiffres clés de la pollution numérique

Pollution numérique : vers une prise de conscience à grande échelle


À grande échelle, les consciences s’éveillent également du côté des entités les plus polluantes. Pointés du doigt par des ONG telle que Greenpeace et parfois poussés par les gouvernements, les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) affichent une prise de conscience sur le respect de l’environnement. En conséquence, elles s’engagent à réduire la consommation énergétique croissante de leurs data centers.

Aujourd’hui, les deux tiers de l’énergie qui alimente les serveurs de Facebook proviennent d’énergies renouvelables. Google serait même déjà neutre en carbone depuis 2017. Et toutes ces entreprises se sont engagées à viser le 100% énergies renouvelables dans les prochaines décennies.

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Illustration de Nick Sirotich : l'impact numérique environnemental des GAFA 

Green tech : nos astuces pour réduire son impact numérique sur l'environnement


Maintenant que tu sais quel impact peut avoir ton activité numérique sur l’environnement, tu te demandes ce que tu peux faire à ton échelle ?

Heureusement, nous ne sommes pas impuissant·e·s. De la même manière que le tri des déchets est entré dans les mœurs, il nous faut sensibiliser aux gestes écoresponsables du quotidien dans l’univers numérique.

Rendre son usage numérique plus vert et durable, c’est ce qu’on appelle la Green IT, ou éco-TIC en français.

Et chaque petit pas compte ! C’est en cumulant méticuleusement et collectivement les bonnes actions que nous pouvons espérer atténuer notre impact numérique sur la planète.

Tu trouveras ci-dessous quelques pistes d’action.

1. Défricher sa boîte mail


Cela semble simple, mais peu y pensent. Pourtant, 75% des emails reçus sont des spams ! Si tu n’as pas de temps à y consacrer, tu peux avoir recours aux nettoyeurs de boîte mail. Des services tel que CleanFox suppriment tes newsletters inutiles de manière automatique.

Pour alléger l’impact numérique de tes mails, tu peux aussi aller à l’essentiel en ciblant les destinataires ou en n’ajoutant pas de fichiers lourds inutiles.

2. Utiliser un moteur de recherche écoresponsable


Si Google trône au sommet des moteurs de recherche (94% des internautes y ont recours), il existe malgré tout des concurrents qui ont plus d’une corde à leur arc.

Sans avoir à bouleverser tes habitudes, tu peux simplement télécharger des navigateurs comme Ecosia, qui s’engage à reverser ses revenus publicitaires dans la reforestation, Lilo, qui propose à ses utilisateur·rice·s de soutenir le projet solidaire de leur choix, ou encore Ecogine, un moteur de recherche associatif qui compense les émissions CO2 des datacenters.

3. Eteindre ses appareils numériques

Tout comme on pense à éteindre la lumière, les appareils informatiques (ordinateurs, tablettes...) devraient être éteints lorsqu’ils ne sont pas utilisés !

Pense également à éteindre ta box la nuit, elle consomme, à l’année, autant que ton frigo. Tu feras ainsi des économies d’énergie, et la planète te dira merci.

4. Stocker ses données localement

Le stockage de données local consomme moins que le Cloud. Sur ton ordinateur ou ton disque dur externe, tes données n’auront pas besoin de voyager à travers le monde et n’alourdiront pas les datacenters.

5. Passer à l’edge computing

Avec l’avènement de l’IoT, les objets connectés envoient toujours plus de données dans des datacenters distants. Au-delà de leur impact écologique, la centralisation des données comporte également des risques en matière de cybersécurité.

L’edge computing consiste à traiter les données localement grâce à de minuscules data centers. La solution est plus écologique car elle parcoure une distance moins importante, tout en ne nécessitant pas de systèmes de refroidissement énergivores.

6. Refuser les objets connectés

La technologie ne cesse de se développer, au détriment, parfois, du bon sens. Bon nombre d’applications et gadgets connectés voient le jour et coûtent cher à l’environnement.

A-t-on davantage besoin d’un frigo connecté ou d’une planète pleine de ressources pour pouvoir le remplir ? De plus, l’hyperconnexion au quotidien fait peser des risques sur ta vie privée et le traitement de tes données personnelles.

7. Opter pour la sobriété numérique  


Du côté de la mode comme de l’industrie du numérique, la tendance est à la seconde main. Lorsque l’on sait que les objets connectés type smartphones sont à l’origine de 76% de l’épuisement des ressources naturelles non renouvelables du monde, l’achat d’appareils reconditionnés nous paraît plus que nécessaire.

Et pourquoi pas donner une nouvelle vie à l’un des 100 millions de portables inutilisés qui dorment au fond des tiroirs des Français ? En produisant du neuf de manière effrénée, la tech court à sa perte.

Au lieu de jeter ou remplacer un appareil informatique défectueux, pense aussi à passer par la case réparation. Si leur vie est vraiment terminée, direction le recyclage.

Faire durer nos équipements numériques constitue le geste le plus efficace pour diminuer leur impact : passer de 2 à 4 ans d’usage pour une tablette ou un ordinateur améliore de 50 % son bilan environnemental. En cas d’achat neuf, opte pour des appareils porteurs de labels environnementaux (EPEAT, 2colabel Nordique, TCO ou encore l’Ange Bleu).

Longévité et sobriété numérique sont les maîtres mots !

Le Green Code, la programmation au service de l’environnement


Mieux coder pour moins polluer, tel est le crédo du green code. De plus en plus de programmateur·rice·s souhaitent limiter leur impact sur l’environnement. Car en effet, le code est énergivore. Tu te demandes comment des lignes de code peuvent polluer ?

Un mauvais code est fait de beaucoup de lignes et de fonctions inutiles. Il demandera au processeur plus de calculs pour parvenir à un même résultat. L’ordinateur prendra plus de temps pour fonctionner et, donc, consommera plus d’énergie.
Ly-jia Goldstein, développeuse chez Arolla

De cette prise de conscience est née l’envie de réduire l’empreinte environnementale du code en optimisant les logiciels dès leur création.

L’enjeu pour les développeur·se·s est donc d’avoir une écriture concise et précise, et d’éviter les "bloatwares". Ces derniers ralentissent l’ordinateur de l’utilisateur et pèsent donc plus lourd sur l’environnement. L’éco-conception logicielle supprime les fonctionnalités inutiles pour se recentrer sur l’essentiel et l'efficacité.

Green Tech, Green IT, Green Code… l’avenir du numérique sera vert, ou ne sera pas !

Tu peux toi aussi contribuer à cette révolution écologique digitale. Non seulement en changeant tes habitudes au quotidien, mais aussi en créant les solutions de demain. De nombreuses innovations numériques restent à mettre en place pour limiter l’impact numérique sur l’environnement.

Mets le pied à l’étrier en t’initiant à la programmation grâce à notre kit débutant.

Si la Tech For Good te branche et que tu souhaites devenir un·e codeur·se écoresponsable, n’hésite pas à télécharger la brochure d’Ada Tech School ou à t’inscrire aux événements !

Ada Tech School Workshop : fais tes premiers pas dans la programmation !

À propos d'Ada Tech School

Ada Tech School est une école d’informatique inclusive, qui forme au métier de développeur·se en 21 mois. Elle a 3 campus : Paris, Lyon et Nantes. Au sein de l'école, les apprenant·e·s apprennent en faisant grâce à une pédagogie alternative inspirée de Montessori, approchant le code comme une langue vivante et favorisant la collaboration et l’entraide grâce à des projets collectifs. L’école doit son nom à Ada Lovelace, qui fut la première programmeuse de l’histoire.

Après neuf mois de formation, les étudiant·e·s sont opérationnel·le·s et prêt·e·s à réaliser leur apprentissage - rémunéré - pendant douze mois dans une des entreprises partenaires de l’école (Trainline, Deezer, Blablacar, JellySmack, Back Market, ...).

Aucun pré-requis technique n’est exigé pour candidater. Il suffit d’avoir plus de 18 ans. La sélection se fait en deux temps : formulaire de candidature puis entretien avec une réponse sous 2 semaines. Pour plus d’informations sur la formation, télécharge notre brochure de présentation.

Joana D.

Chargée de contenus

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