6 portraits inspirants de femmes qui réussissent dans l'informatique

Tech sept. 16, 2021

Bien qu’aujourd’hui les consciences s’éveillent, l’écosystème de l'informatique reste majoritairement masculin.

Et parmi les métiers que l’informatique a créés, celui de CTO attise particulièrement les convoitises. Un·e Chief Technical Officer, soit Directeur·trice technique, est en charge de l’innovation technique et du déploiement des technologies au sein d’une entreprise.

Selon l’état des lieux annuel du fonds Atomico sur la tech en Europe, sur 348 start-ups du continent, 1% de femmes seulement occupent ce poste dans l'informatique. Un chiffre en stagnation depuis 3 ans… Victimes du syndrome de la Schtroumpfette, de l’imposteur ou de la bonne élève, les femmes se heurtent bien souvent au plafond de verre.

Pourtant, les femmes talentueuses dans l'informatique ne manquent pas. Certaines développeuses bousculent les codes et s’octroient ce poste si rarement occupé par leurs pairs. Grâce à ces rôles modèles, nous espérons te montrer qu’il est possible de grimper les échelons, jusqu’à devenir CTO au sein d'une start-up florissante.

Focus sur 6 françaises au parcours inspirant qui réussissent dans l'informatique !

1. Marie Terrier, CTO de Yelda

femmes qui réussissent dans la tech
Marie Terrier, CTO de Yelda
  • Son poste

    Marie Terrier, 32 ans, est directrice technique de Yelda, une start-up qui permet de déployer des assistants vocaux clés en main pour de grandes entreprises. Grâce au robot vocal, des marques telles que Fnac Dart, Eiffage ou BNP Paribas peuvent répondre automatiquement à leur clientèle au téléphone, sur leur site web, mais aussi sur WhatsApp, Messenger, Instagram ou Alexa.
  • Son parcours

    Intéressée par l’informatique dès son plus jeune âge, elle a fait une classe prépa puis une école d’ingénieur. Marie réalise alors que la plupart des étudiants ont déjà appris à programmer, en autonomie, parfois dès le collège. Ce qui lui paraissait inaccessible se révèle alors sous un nouveau jour : avec de la motivation, on peut se lancer dans l'informatique à tout âge !

    Marie se met alors à lire des tutos et à enchaîner les stages. Une période d’apprentissage autonome excitante et enrichissante, qui détermine son orientation. Elle décroche un VIE (Volontariat International en Entreprise) chez KRDS en Inde et continue à se former sur le tas.

    Petit à petit, la développeuse junior devient senior. C’est grâce à cette expérience dans l'informatique que Marie est débauchée pour devenir CTO de Yelda à Paris. Elle y code, mais manage aussi son équipe de personnel technique.
  • Son engagement

    En plus, Marie Terrier est très impliquée dans la communauté Ladies of Code, une communauté destinées à l’entraide entre femmes dans l'informatique. Pour découvrir l’intégralité de son interview pour Ada Tech School, clique ici !

2.  Camille Marini, CTO d'Owkin

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Camille Marini, CTO d'Owkin
  • Son poste

    Camille Marini, trentenaire également, est CTO d’Owkin, une start-up qui développe des algorithmes permettant de prédire la sévérité de pathologies chez certains patients. Elle a notamment mis son IA au service des hôpitaux dans la lutte contre le Covid-19.
  • Son parcours

    Diplômée de l’Ecole nationale des Mines de Paris et titulaire d’un doctorat de l’Université Pierre et Marie Curie, Camille Marini a rejoint les rangs d’Owkin en août 2019. Lorsqu’elle intègre l’entreprise, elle fait un triste constat : elle n’a aucune collègue féminine qui travaillent dans l'informatique.

    La cause ? Rares sont les femmes à oser postuler à ce type de poste, malgré de remarquables compétences, affirme Camille. Action-réaction : la CTO recrute alors 4 femmes à des postes d’ingénieure logiciel, et ne compte pas s'arrêter là.
  • Son engagement

    Son objectif est de déceler les potentiels et d’encourager les femmes à s’orienter vers ce type de carrière dans l'informatique. Selon le rapport 2018 sur l’égalité hommes-femmes du Forum Economique Mondial, seulement 22 % des professionnels de l’intelligence artificielle en Europe sont des femmes, 12% en France. À l’instar de Camille Marini, de réseaux tels que Women in Tech ou d’écoles telle qu’Ada Tech School, de nombreuses initiatives tentent aujourd'hui de changer les statistiques et de permettre aux femmes de se lancer dans l'informatique !

3. Laura Medji, cofondatrice et CTO de Tracktor

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Laura Medji, CTO de Tracktor
  • Son poste

    Laura Medji a cofondé la start-up Tracktor, une plateforme qui permet aux professionnels du BTP de réserver du matériel de chantier, avec ou sans opérateur, en seulement 3 clics. En tant que CTO, elle a été chargée du développement de la plateforme en Ruby.
  • Son parcours

    Ingénieure ENSIMAG, passionnée par les maths, l’algorithmique et la data, Laura Medji rencontre Idir, le fondateur de la boîte, lors d’un concours. À la recherche d’un·e CTO pour développer sa solution, il laisse alors carte blanche à Laura Medji qui planche sur la création ex nihilo d’un service innovant. Elle apprend dès lors à s’adapter et à faire évoluer le projet sous la pression d’une start-up en pleine croissance.
  • Son engagement

    Au sein de son équipe, Laura Medji incarne la force de conviction dont peut faire preuve une femme immergée dans des milieux d’hommes, ceux de l'informatique et du BTP. Avec assurance et détermination, elle a suivi les porteurs du projet dans cette aventure déterminante pour sa carrière. L’équipe de Tracktor incarne aujourd’hui mixité et diversité.

4. Clémentine Chambon, CTO d'Oorja

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Clémentine Chambon, CTO d'Oorja
  • Son poste

    Clémentine Chambon est co-fondatrice et CTO d’Oorja, une start-up sociale proposant une solution hybride pour électrifier les zones rurales en Inde. Les équipes d’Oorja développent un service fondé sur l’énergie propre, afin d'offrir une technologie accessible aux communautés rurales les plus reculées.
  • Son parcours

    Après une formation dans l’ingénierie chimique, Clémentine Chambon s’est intéressée à la question des biocarburants, de l’électricité et des énergies renouvelables. Lors d’une formation d’été d’entrepreneuriat, The Journey, organisée par l’association Climate-Kic, elle rencontre son futur associé, Amit Saraogi. Tous deux mus par l’envie d’apporter des solutions concrètes au changement climatique, ils décident de mettre leurs expertises en commun pour fonder Oorja.
  • Son engagement

    Outre son engagement envers la population locale et l’environnement, Clémentine Chambon œuvre en faveur des femmes. Lors de ses recherches, elle découvre que les femmes sont les plus touchées par le manque d’accès à l’énergie propre dans leur foyer. Les installations d’Oorja favorisent donc leur émancipation. De plus, ces femmes sont impliquées dans toutes les étapes du projet, jusqu’à devenir propriétaires de franchises. En étant CTO de sa propre start-up, Clémentine a su allier ses compétences aux causes qui lui tiennent à cœur.
Souvent on me demande si mon cas est exceptionnel, je pense que non. Je suis passionnée par la lutte contre le changement climatique, et j’ai eu la chance de faire de bonnes études, et d’avoir autour de moi des personnes qui m’ont inspirée. Je pense que c’est très important d’avoir des rôles modèles : pas forcément des femmes mais des profils variés. Cela permet de se rendre compte des possibilités dans le domaine de l’entrepreneuriat où on peut vite se sentir seul·e.
Clémentine Chambon (source)

5. Marie Chabanon, CTO de Data4

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Marie Chabanon, CTO de Data4
  • Son poste

    Marie Chabanon travaille pour Data4, un hébergeur informatique qui propose à ses clients des bâtiments sécurisés où stocker leur serveur. En tant que CTO, Marie Chabanon est en charge de la partie technique, de la conception à la construction, en passant par l’opération et le service client de la boîte.
  • Son parcours

    Après sa formation d’ingénieure, Marie Chabanon s’est orientée dans le domaine du bâtiment. Son profil de directrice de projet lui a permis de travailler pour diverses structures, tels que des ouvrages d’art monumentaux ou des installations temporaires, jusqu’à ce qu’elle découvre le monde des datacenters en 2009. Ce qui était encore un secteur de niche est aujourd’hui en plein essor, un défi relevé haut la main par la CTO.
  • Son engagement

    Si la mixité n’est pas une évidence dans les métiers de l'informatique, ils le sont encore moins dans les datacenters. Ces dernières années, des femmes telle que Marie Chabanon donnent toutefois un nouveau visage au métier. Passionnées par leur travail, elles n’hésitent plus à se lancer dans une carrière perçue comme masculine.

    Marie Chabanon a notamment signé, au nom de DATA4, la charte d’engagement pour le climat « Women4Climate » du Women’s Forum qui valorise les femmes à des postes à responsabilité tout en mettant un point d’honneur sur l’amélioration de l’empreinte environnementale.

6. Aurore Malherbes, co-fondatrice et CTO de Padok

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Aurore Malherbes, CTO de Padok
  • Son poste

    Aurore Malherbes est co-fondatrice et CTO de Padok. La spécificité de la start-up est de construire et d’opérer des infrastructures dans le cloud à l'aide d'expert·e·s devOps. Ils·elles configurent des flottes de serveurs qui permettent le bon fonctionnement des applications. Par exemple, pour un client comme Frichti, Padok est garant de l’interopérabilité des interfaces des livreurs, des clients et celle du site.
  • Son parcours

    Diplômée de Centrale Paris, Aurore Malherbes s’est spécialisée dans le cloud et la cybersécurité. Elle débute sa carrière chez Theodo avant de co-fonder la start-up Padok en 2018. Son objectif : développer les infrastructures digitales les plus performantes du secteur.

    En 2 ans, Padok passe de 2 à 40 salarié·e·s. Avec son équipe, elle s’est notamment démarquée en lançant en 5 jours la plateforme officielle du Prêt Garanti par l’Etat aux côtés de BPI France. En pratique, cela signifiait être en capacité d’encaisser « des pics de trafic de 3 millions de vues en 5 minutes sur le frontend et de 50 000 requêtes en 1 minute pour le backend » précise Aurore Malherbes.
  • Son engagement

    La fibre entrepreneuriale d’Aurore Malherbes l’anime dès ses premières années de carrière. Dans un secteur évoluant à la vitesse de l’éclair, la CTO relève des défis managériaux et entend changer les codes. Elle prône les valeurs de l’écoute, de l’exigence, de la bienveillance, tout en encourageant les femmes à avoir confiance en elles.

    Par ailleurs très engagée sur la question des femmes dans l'informatique, elle figure parmi les fondatrices des programmes de mentoring destinées aux salariées du start-up studio M33.

Où trouver d'autres portraits inspirants de femmes qui réussissent dans l'informatique ?

[WEBINAR] Isabelle Collet : Comment rendre l'informatique aux femmes ?


Il existe tant d’autres récits de femmes inspirantes dans l'informatique !

Si tu veux découvrir d’autres témoignages, Marine Deffrennes (directrice de la rédaction de Terrafemina.com) a réalisé un ouvrage sur le sujet : Elles ont réussi dans le digital - Success stories à l’usage des hommes aussi !

Tu trouveras régulièrement des articles dédiés aux femmes qui font de l'informatique dans notre rubrique blog.

LinkedIn est aussi LE réseau social professionnel de référence, où abondent les offres d’emploi mais aussi des récits de vie. Les réussites et les échecs de chacun·e sont d’incroyables sources d'inspiration dont tu peux te nourrir pour te lancer dans l'informatique.

Enfin, ne te limite pas à ce que tu peux voir ou entendre autour de toi. Emprunte la voie qui te plait, crée ton propre métier s’il le faut, et surtout, crois en toi ! Le monde de l'informatique est à la portée de toutes les femmes.

C’est pourquoi Ada Tech School s’engage à rendre le code accessible dans une école ouvertement féministe. Inscris-toi à nos événements ou télécharge notre brochure pour en savoir plus !


À propos d'Ada Tech School

Ada Tech School est une école d’informatique inclusive, qui forme au métier de développeur·se en 21 mois. Elle a 3 campus : Paris, Lyon et Nantes. Au sein de l'école, les apprenant·e·s apprennent en faisant grâce à une pédagogie alternative inspirée de Montessori, approchant le code comme une langue vivante et favorisant la collaboration et l’entraide grâce à des projets collectifs. L’école doit son nom à Ada Lovelace, qui fut la première programmeuse de l’histoire.

Après neuf mois de formation, les étudiant·e·s sont opérationnel·le·s et prêt·e·s à réaliser leur apprentissage - rémunéré - pendant douze mois dans une des entreprises partenaires de l’école (Trainline, Deezer, Blablacar, JellySmack, Back Market, ...).

Aucun pré-requis technique n’est exigé pour candidater. Il suffit d’avoir plus de 18 ans. La sélection se fait en deux temps : formulaire de candidature puis entretien avec une réponse sous 2 semaines. Pour plus d’informations sur la formation, télécharge notre brochure de présentation.

Joana D.

Chargée de contenus

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